ActualitéAC – Août 2019

Gestion des régimes d’assurance collective

Le gouvernement fédéral annonce des modifications à la réglementation canadienne sur les prix des médicaments

Image de mains masculines. Dans une main, il tient un stylo sur une pile de papier, une calculatrice d’un côté et un ordinateur de l’autre. Son stéthoscope est assis devantLe 12 août 2019, le gouvernement fédéral a annoncé des modifications à la réglementation du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) afin d’offrir à la population canadienne des prix plus raisonnables pour les médicaments sur ordonnance.

La version modifiée du règlement, qui devrait entrer en vigueur le
1er juillet 2020, changera les pays auxquels le Canada se compare pour établir les prix des médicaments en incluant davantage de pays dont la population, l’économie et l’approche en matière des soins de santé ressemblent à celles du Canada, dans le but d’établir une structure de prix plus réaliste.

Ces modifications fourniront également au CEPMB les prix réels du marché pour les médicaments au Canada, plutôt que des prix courants gonflés artificiellement, afin de permettre au CEPMB d’évaluer plus précisément si le prix est raisonnable au moment d’établir un prix plafond. Le CEPMB pourra également déterminer si le prix d’un médicament est représentatif de sa valeur pour les patients.

Pour le gouvernement, ces modifications constituent un pas de plus vers la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’assurance médicaments des autres provinces progressistes en la matière au pays.

Répercussions : L’intention derrière ces modifications est de réduire le prix des médicaments sur ordonnance et d’améliorer l’accessibilité pour les Canadiens. Il est à prévoir que les promoteurs de régimes et les participants verront une baisse du coût de leur couverture privée de médicaments. Cependant, certains s’inquiètent du fait que les modifications pourraient limiter l’accès à de nouveaux médicaments innovateurs et décourager les investissements dans la recherche et les essais cliniques. Ceci pourrait également avoir une incidence sur l’accès précoce aux nouveaux médicaments.

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Gestion des régimes d’assurance collective

Le gouvernement de l’Ontario lance un programme pour financer les services de dialyse à l’extérieur du pays

Torse d'un médecin en blouse blanche. Il porte un stéthoscope autour du cou et cale un modèle d'avion entre ses mains. L'image soutient le concept d'assistance médicale à l'étranger.Le 8 août 2019, le gouvernement de l’Ontario a annoncé un programme pour financer les services de dialyse pour les résidents de la province qui ont besoin de traitements pendant un voyage à l’étranger.

Le nouveau programme vise à remplacer le financement auparavant assuré dans le cadre du Programme destiné aux voyageurs hors pays, dont le gouvernement a annoncé l’abolition avec effet le 1er janvier 2020. Le nouveau programme entrera en vigueur le même jour et sera administré par le Réseau rénal de l’Ontario. Le gouvernement de l’Ontario indique que même si les taux de remboursement offerts aux voyageurs demeureront les mêmes, il est attendu que la couverture sera améliorée.

Répercussions : Il est prévu que le nouveau financement proposé offrira une couverture plus intéressante pour les traitements de dialyse pour les résidents de l’Ontario qui voyagent à l’étranger et pourrait potentiellement réduire les factures médicales importantes que peuvent encourir les résidents qui voyagent sans assurance lorsqu’ils ont besoin de traitements à l’étranger.

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Le point juridique et législatif

L’Île-du-Prince-Édouard ajoute des médicaments à la liste provinciale

Des pilules rouges et blanches sont distribuées dans une bouteille de pilule orange.Avec effet le 1er août 2019, six médicaments ont été ajoutés à la liste de médicaments du programme d’assurance médicaments de l’Île-du-Prince-Édouard, afin d’améliorer l’accès des patients admissibles atteints d’arthrite, de diabète, de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), de cancer des poumons ou d’insuffisance cardiaque ainsi que pour ceux qui reçoivent des traitements de radiothérapie. L’ajout de ces nouveaux médicaments représente un investissement annuel d’environ 750 000 $.

Voici plus de détails sur la couverture :

  • MPOC : meilleur accès aux thérapies par inhalation utilisées dans le traitement de la MPOC;
  • Arthrite : le Metoject est une nouvelle forme de dosage du méthotrexate dans une seringue préremplie pour les formes de psoriasis et de polyarthrite psoriasique hautement invalidantes et pour la polyarthrite rhumatoïde hautement invalidante;
  • Radiothérapie : accès amélioré à Ondansetron (Zofran) pour le traitement des nausées et des vomissements chez les patients recevant des traitements de radiothérapie;
  • Diabète : Jardiance et Synjardy pour les patients atteints de diabète de type 1 et 2 présentant des risques cardio-vasculaires;
  • Insuffisance cardiaque : Entresto et Lancora sont ajoutés à la liste de médicaments pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque;
  • Cancer du poumon : Keytruda est ajouté à la liste de médicaments des hôpitaux pour le traitement de première et de deuxième ligne des patients atteints d’un cancer du poumon. Le coût de traitement avec Keytruda peut atteindre 75 000 $ par année.

Répercussions : Les régimes privés qui payaient auparavant le coût de ces médicaments pourraient voir des économies.

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L’Association médicale canadienne présente son rapport sur l’avenir de la connectivité dans les soins de santé

 Ordinateur portable avec la main d'un médecin tenant un stéthoscope qui sort de l'écran pour représenter la télémédecine.Un rapport publié récemment par l’Association médicale canadienne, L’avenir de la connectivité dans les soins de santé, s’intéresse au point de vue des Canadiens sur les soins de santé et sur l’utilisation de technologies comme les soins virtuels, les plateformes pour les patients et l’intelligence artificielle. Le rapport suggère que les Canadiens sont prêts à un rôle accru de la technologie dans les soins de santé, qu’ils s’attendent à ce que le système de santé rattrape les autres secteurs dans l’offre d’une expérience en ligne et qu’ils croient que les soins de santé virtuels conduiront à un meilleur accès, à des soins plus rapides et en temps plus opportun et à de meilleurs soins de santé dans l’ensemble.

En fait, selon les résultats du sondage, 84 % des répondants s’intéressent à la possibilité d’avoir accès à leurs renseignements de santé sur des appareils électroniques, et 71 % voient un avenir où ils pourront prendre rendez-vous en ligne avec leur médecin. Le sondage montre également que 64 % des répondants croient que la technologie de soins de santé permettra des traitements plus rapides et plus efficaces, et 69 % croient que l’accès à une plateforme électronique permettrait de réduire le nombre d’erreurs médicales.

Le sondage conclut également qu’environ les deux tiers des Canadiens sont intéressés à consulter différents professionnels de la santé, y compris les pharmaciens et les médecins, par l’entremise d’une plateforme virtuelle. Bien que les répondants plus jeunes affichent un plus grand intérêt envers les soins virtuels, près de 60 % des répondants de 55 ans et plus sont également intéressés. Toutefois, les répondants indiquent avoir certaines préoccupations face à l’utilisation des soins de santé virtuels; 77 % sont préoccupés par la perte de contact humain et de compassion en soins de santé et 75 % sont préoccupés par les risques pour la vie privée.

Bien que la connectivité en ligne dans le système de santé affiche actuellement un retard, certains changements sont en cours. Un peu plus tôt cette année, le gouvernement de l’Alberta a lancé
MyHealth Records*, un portail en ligne permettant aux Albertains d’accéder à leurs renseignements de santé personnels. L’Alberta fournit également de l’information sur le temps d’attente prévu dans les services d’urgence des hôpitaux et des conseils de santé quotidiens par l’entremise de l’assistant personnel intelligent d’Amazon, Alexa, et des appareils Google Home. Pour sa part, le gouvernement de l’Ontario a annoncé le développement de l’accès virtuel et en ligne aux dossiers de santé dans le cadre de son budget de 2019.

Répercussions : Une plus grande connectivité du système de santé offrirait une meilleure accessibilité et une plus grande commodité aux personnes qui reçoivent des soins de santé et pourrait permettre un meilleur contrôle des dossiers médicaux personnels.

*en anglais seulement.

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