ActualitéAC Extra – Mai 2020

Expérience des régimes de soins de santé et dentaires en période de pandémie de COVID-19

À quoi ont dû faire face les régimes de soins de santé et dentaires ces derniers temps et à quoi s’attendre pour l’avenir?

Faits saillants

  • Secteur de l’assurance : de façon générale, l’industrie a réagi promptement à la crise, implantant des mesures de support touchant, entre autres : l’assurance voyage, les règles d’éligibilité à l’invalidité de courte durée, les couvertures d’assurance pour les participants en mise-à-pied temporaire et, dans certains cas, une réduction des primes d’assurance requises;
  • Expérience récente : une étude effectuée parmi nos clients auto-assurés d’envergure a démontré une diminution significative des réclamations pour soins de santé et dentaires au cours du dernier mois, tel qu’illustré ci-dessous :
Période de référenceSoins de santéSoins dentaires
De février à mars 2020Jusqu’à 5 % de hausseRéduction de 25 % à 30 %
De mars à avril 2020Jusqu’à 40 % de réductionRéduction de 80 % à 90 %

Contexte

Cela fait maintenant presque deux mois que les provinces du Canada ont mis en place un éventail de restrictions visant une large gamme d’entreprises et d’activités afin d’aider à « aplanir la courbe » du nombre de personnes infectées à la COVID-19. Les gouvernements commencent maintenant à alléger les restrictions et à permettre à certaines entreprises de reprendre leurs activités. Les mesures d’éloignement social ont également été atténuées.

Le secteur de l’assurance a aussi été touché par ces restrictions et a rapidement réagi, de façon générale, aux difficultés auxquelles ont été confrontés les promoteurs de régimes d’avantages sociaux collectifs. Voici quelques-unes des mesures prises :

  • Réduction des restrictions relatives aux voyages à l’étranger pour les participants incapables de revenir au Canada;
  • Modification des périodes d’attente et des processus d’évaluation en ce qui concerne les demandes de règlement pour invalidité de courte durée en raison de la COVID-19;
  • Élargissement des dispositions qui s’appliquent au maintien de la couverture des participants qui ont été temporairement mis à pied;
  • Plus grande souplesse relativement à l’acceptation des rendez-vous virtuels avec certains fournisseurs, comme les physiothérapeutes;

Réduction des primes des polices entièrement assurées pour les soins de santé et dentaires afin de tenir compte du nombre moins élevé de demandes de règlement en raison d’un accès limité à un grand nombre de services.

Données récentes

Eckler suit de très près l’expérience de réclamation de plusieurs de ses gros clients à travers le Canada dont les régimes de soins de santé et dentaires sont autoassurés. Dernièrement, nous avons examiné les tendances en matière de demandes de règlement jusqu’à la fin d’avril 2020 et nous avons noté plusieurs éléments similaires d’un preneur à l’autre dans ce segment de notre clientèle :

Mars :

La valeur totale des demandes de règlement qui ont fait l’objet d’un remboursement au titre de régimes de soins de santé complémentaires était jusqu’à 5 % plus élevée que celle qui a été enregistrée en février, et ce, pour les raisons suivantes :

  • Le nombre de demandes concernant des médicaments sur ordonnance a augmenté étant donné que certains participants ont fait des provisions de leurs médicaments d’entretien;
  • Cette hausse a été partiellement mitigée par la diminution des réclamations autres que pour des médicaments à compter de la deuxième moitié du mois;

En général, le montant des remboursements pour soins dentaires a diminué de 25 à 30 % entre février et mars.

Avril :

Dans l’ensemble, le montant des réclamations pour soins de santé a baissé jusqu’à 40 % par rapport au mois de mars, et ce, pour les raisons suivantes :

  • Les réclamations pour des médicaments sur ordonnance ont diminué de 20 à 30 %;
  • Les réclamations autres que pour des médicaments ont diminué de 50 à 70 %.

Le montant des remboursements pour soins dentaires a chuté de 80 à 90 % comparativement au mois de mars, étant donné que les traitements dentaires étaient limités aux urgences.

Que nous réserve l’avenir? 

Alors que les provinces amorcent la mise en œuvre de leurs plans de déconfinement, il est probable que les praticiens paramédicaux et les dentistes mettent tout en œuvre afin de trouver des moyens sécuritaires et appropriés de commencer à traiter leurs patients. Étant donné les défis que représente l’approvisionnement en équipement de protection individuelle – équipement particulièrement important pour les dentistes – et la nouvelle norme concernant les protocoles relatifs à l’éloignement physique, nous devrions voir une reprise graduelle des services avec un nombre de demandes inférieur à celui qu’il était avant la COVID-19. Par conséquent, nous nous attendons à ce que le « rattrapage » potentiel des demandes de règlement pour soins paramédicaux et dentaires n’atteigne pas son sommet avant un certain temps. Nous surveillerons de près les tendances en matière de demandes de règlement et vous ferons part de nos observations lorsque les données de mai et juin seront disponibles.

Selon nous, les données relatives aux répercussions de la pandémie sur les régimes d’invalidité devraient être plus claires à ce moment-là.

Nous vous tiendrons également informés à savoir si l’Agence du revenu du Canada accordera plus de souplesse concernant les règles de report applicables aux comptes de frais pour soins de santé.

Ce bulletin a été préparé par l’équipe de rédaction d’ActualitéAC à des fins d’information générale seulement et ne constitue pas un conseil professionnel. Les renseignements contenus dans le présent document sont fondés sur les sources et les analyses actuellement disponibles. Les données utilisées peuvent provenir de sources de tierces parties qu’Eckler n’a pas vérifiées, validées ou contrôlées de façon indépendante. L’équipe de rédaction ne fait aucune déclaration et n’offre aucune garantie quant à l’exactitude des renseignements, ni à leur pertinence pour les fins auxquelles ils sont destinés par les utilisateurs. Ces renseignements ne doivent pas être interprétés comme étant des conseils relativement à une situation particulière et ne peuvent être considérés comme tells.

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