Les augmentations salariales au Canada chuteront à 3,3 % en 2026

L’enquête d’Eckler révèle que les augmentations salariales au Canada ralentiront à 3,3 % en 2026, dans un contexte d’incertitude économique

TORONTO, CA, 16 octobre 2025—Les organisations canadiennes prévoient une augmentation moyenne des salaires de base¹ de 3,3 % en 2026, selon la plus récente enquête de planification de la rémunération menée par Eckler (hors gels salariaux). Ce pourcentage est légèrement inférieur à l’augmentation réelle de 3,4 % observée en 2025, ce qui témoigne d’une approche plus prudente de la gestion budgétaire, dans un environnement marqué par le ralentissement de l’économie et la stabilisation de l’inflation. Bien que la Banque du Canada ait amorcé une baisse des taux d’intérêt afin de réduire le coût de l’emprunt et de stimuler la croissance, la hausse du chômage et l’incertitude persistante incitent les employeurs à demeurer conservateurs. En parallèle, l’augmentation marquée du coût du logement et l’inflation toujours présente exercent une pression à la hausse sur les salaires.

Pourcentages du budget salarial (rouge foncé/bleu sarcelle) Graphique présentant les principales conclusions de l'enquête eplanning 2026. 56 % des personnes interrogées prévoient que les budgets salariaux resteront identiques ou inférieurs à ceux de l'année dernière. 29 % restent indécis et 5 % des organisations font état d'un gel des salaires.« Les employeurs envoient le signal que, même si l’économie a ralenti, la guerre des talents n’est pas encore terminée », explique Anand Parsan, associé chez Eckler. « Seulement 5 % des organisations envisagent un gel salarial, et bien que 29 % demeurent indécises, la majorité prévoit des augmentations similaires ou inférieures à celles de 2025. Les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis alimentent également l’incertitude économique, incitant les employeurs à trouver un équilibre entre la maîtrise des coûts et la nécessité de fidéliser et de récompenser leurs talents clés. »

Cette baisse constitue la troisième année consécutive de ralentissement de la croissance salariale au Canada. Les résultats de l’enquête soulignent également des écarts régionaux et sectoriels.

Tendances régionales 

Les provinces de l’Ouest demeurent en tête, tandis que les provinces de l’Atlantique, le Québec et les territoires affichent des prévisions plus modestes :

  • Hausse la plus forte : Alberta et Colombie-Britannique (3,4 %), suivies de la Saskatchewan (3,3 %)
  • Hausse modérée : Ontario, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Yukon (3,2 %)
  • Sous la moyenne nationale : Québec, Île-du-Prince-Édouard et Territoires du Nord-Ouest (3,1 %)
  • Plus faibles hausses : Terre-Neuve-et-Labrador (3,0 %) et Nunavut (2,3 %)

Carte du Canada ombrée indiquant les augmentations salariales moyennes prévues par province/territoire pour 2026. Les augmentations varient de 2,3 % (Nunavut) à 3,4 % (Colombie-Britannique et Alberta). Les provinces sont ombrées en bleu foncé pour les augmentations plus élevées et en bleu clair pour les augmentations plus faibles. Une échelle de couleurs indique 3,4 % comme augmentation la plus élevée et 2,3 % comme augmentation la plus faible. Le titre de la carte est « Hauts et bas régionaux (à l'exclusion des gels salariaux) ».

Tendances sectorielles

Hauts et bas du secteur (graphique à barres) Graphique à barres montrant les augmentations salariales de base prévues par secteur pour 2026 (hors gel des salaires). Les services professionnels arrivent en tête avec 3,7 %, suivis par l'agroalimentaire et l'agriculture, puis les banques et les assurances avec 3,6 %. Les autres secteurs représentés sont les suivants : administration publique, informatique, services publics, immobilier (3,4 %), énergie, pétrole et gaz, associations caritatives et fondations (3,0 %), santé (2,9 %) et éducation (2,8 %). L'augmentation prévue du salaire de base à l'échelle nationale est de 3,3 %.Les augmentations projetées varient de 2,9 % à 3,7 % :

  • Secteurs en tête : services professionnels (3,7 %); agroalimentaire / agriculture et banques / assurances (3,6 %)
  • Secteurs intermédiaires : secteur public, TI / haute technologie, immobilier, services publics, construction, commerce de détail, fabrication, associations professionnelles et transport (3,2 % – 3,4 %)
  • Secteurs en retrait : organismes de bienfaisance et fondations, énergie / pétrole et gaz (3,0 %); éducation et santé (2,9 %)

Les pratiques fondamentales en matière de rémunération et les améliorations stratégiques constituent une priorité pour 2026

Les organisations canadiennes cherchent à consolider leurs pratiques fondamentales en rémunération tout en modernisant leur approche stratégique. Les principales priorités identifiées sont :

  1. Participation aux enquêtes de rémunération (45 %)
  2. Mise à jour des descriptions de postes (45 %)
  3. Formation et ressources en rémunération pour les gestionnaires de personnel (34 %)
  4. Bonification de l’offre de rémunération globale (total rewards) afin de la rendre plus flexible et centrée sur l’employé (34 %)
  5. Réalisation d’analyses d’équité salariale (32 %)

La transparence salariale et l’intégration des technologies RH (SIRH, intelligence artificielle) émergent comme des axes stratégiques à surveiller.

1 Définition : Le budget salarial total inclut les augmentations au mérite, les rajustements liés au coût de la vie, les augmentations générales, les ajustements au salaire minimum, les ajustements au marché, les ajustements d’équité, les augmentations hors cycle, etc. Les augmentations liées à des promotions sont exclues.

À propos de l’enquête

L’Enquête de planification de la rémunération d’Eckler a été menée de juillet à août 2025 et regroupe les réponses de plus de 500 organisations canadiennes issues de divers secteurs. Elle fournit une perspective éclairée sur les tendances salariales, les pratiques de rémunération et les priorités RH.

À propos d’Eckler

Fondée en 1927, Eckler est l’une des firmes de consultation et d’actuariat les plus établies et les plus respectées. Comptant plus de 400 employés répartis dans l’ensemble du Canada et des Caraïbes, Eckler offre des services intégrés et adaptés aux réalités locales. Le siège social est situé à Toronto, avec des bureaux à Vancouver, Winnipeg, Montréal, Québec, Fredericton et Halifax. Les consultants d’Eckler mettent leur expertise au service des organisations pour les aider à récompenser, mobiliser et soutenir leurs talents.

Contact médias

Nancy Lee Martin
nlmartin@eckler.ca